Mosaics

Résolument avant-gardiste, Ursula Mamlok s’est avant tout consacrée à la musique instrumentale, avec une raréfaction caractéristique du moyen et de l’expression. Les compositions basées sur des textes, la musique vocale et surtout les pièces chorales sont des exceptions dans son œuvre globale, et éveillent donc l’attention. Mamlok a mis en musique de nombreux haïkus (dans leurs traductions anglaises) : la précision fragile de ces poèmes japonais traduisait son esthétique. Sa « mosaïque » se compose de pièces extrêmement courtes. Le chœur réparti sur les solistes n’a pas un développement linéaire, mais est organisé en plusieurs images colorées combinées qui ont une tranquillité aérienne. « Même les tisserands ne risquent pas autant de pièces courtes, en particulier pour chœur », estime le biographe de Mamlok Habakuk Traber, « Les Mosaïques de Mamlok sont uniques dans le répertoire pour ensemble vocal. »